Agriculture au Sénégal

Tomate cerise sénégalaise

Mort programmée d’une niche à fort potentiel Nouvelle star de la production agricole sénégalaise, la tomate cerise nationale risque déjà de disparaître des tables si sa protection n’est pas vite assurée contre la concurrence des importations du Maghreb.

Depuis quelques années le Sénégal commence à faire son trou dans la production maraichère. Une production qui est passée du stade artisanal à celui semi-industrielle voire totalement industrielle. Des spéculations, comme la tomate cerise, la fraise voire même le haricot ont fini de faire des terroirs du Djolof des terreaux réputés de production. Un changement de Cap accompagné par les grandes industries productrices de tomates qui ont formés et équipée une partie des producteurs qui se sont ensuite tournés vers la tomate cerise assez rentable et qui ouvre les portes de l’exportation. Tous ces efforts risquent de tomber l’eau si l’Etat ne prend pas le soin de soutenir cette nouvelle niche qui a fini de faire la renommée du Sénégal dans la production de la Tomate cerise. En effet, depuis quelques années la production de la Tomate cerise locale a du mal à se vendre dans le marché national. La faute à une importation de tomate cerise venue du Maghreb plus importante et moins chère. Oui, pour l’instant c’est le consommateur qui se frotte les mains et les babines avec de la tomate cerise en qualité et en quantité sur le marché et dans ses assiettes. Mais, ce qu’il ne faut perdre à l’esprit, c’est que si la production locale de la tomate cerise s’estompait, ce serait plusieurs milliers de sénégalais qui perdraient leur unique source de revenus mais aussi toute la Nation serait à la merci d’importateurs de tomates cerises qui pourraient décider seuls, des prix. La loi du marché allant imposer des prix à la hausse face à une demande de plus en plus importante de consommateurs amateurs de tomate cerise. Ainsi, les autorités sont interpellées sur cette question spécifique qui n’est que le premier point de plusieurs problèmes à venir si les producteurs nationaux ne sont protégés de la concurrence internationale.